jeudi 16 février 2012

SEXE & SACRÉ

Rapport sexe-tête : Homme phallo-céphale en position assise. Le méat est l'ouverture où l'on boit. Céramique mochica, Musée Larco, Lima, Pérou.
Rapport sexe-tête : Femme vulvo-céphale jouant du tambour. Céramique mochica, Musée Larco, Lima, Pérou.
Rapport sexe-tête : Récipient cérémoniel en forme de crâne. A l'intérieur de la voûte crânienne apparaît en relief le vagin, d'où s'échappe le flux menstruel. Culture Nasca, Pérou.
Variante andine de l'oiseau-phallus et du serpent. Des petits poissons remontent le canal de l’urètre à la manière des spermatozoïdes. Céramique de la culture Paracas, Musée Larco, Lima, Pérou.

      Mystère que cette dernière image, car comment connaître l'existence des spermatozoïdes sans disposer de microscopes ? Nous n'avons pu expliquer scientifiquement la reproduction qu'au XIXème siècle, après que fut établie la théorie cellulaire. Soit les indiens disposaient d'autres moyens pour connaître les spermatozoïdes, soit il s'agit d'un symbolisme qui coïncide de manière hallucinante avec les sciences modernes. Quelle que soit la réponse, on en reste bouche bée. Dans un petit livre consacré au symbolisme de la semence, La Parabole du Semeur, je tente de rationaliser l'affaire par l'hypothèse suivante : "Notons que dans cette tradition andine, le Dieu Wiracocha peut évoquer une figuration de la semence lumineuse. Son nom signifie d'ailleurs écume de la mer. Le sperme est une écume blanche apparaissant sur une eau incolore. Sur une céramique Paracas - culture de pêcheurs - représentant le phallus, on distingue des petits poissons remontant le canal de l’urètre. Ceux-ci ne représentent pas les spermatozoïdes, puisqu'ils étaient inconnus à l'époque. Ils symbolisent cependant la vie contenue dans la semence, tout comme les poissons sont la vie de la mer que produit son écume" (p.60).
Sexe & enthéogènes : explication d'une céramique de la culture Mochica représentant une scène d'initiation magique. "Faire de ce moment festif et sensuel une glorification de l'acte de plaisir, c'est-à-dire la plénitude de l'orgasme dans sa plus haute acception divine". (source)

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